Haoris

Collection de Haoris vintages de Marie Chiffon

Marie Chiffon est une boutique spécialisée en textiles anciens à Nice.
Toutes ses collections de Haoris sont venues du Japon. Votre haori sera directement envoyé par la boutique Marie Chiffon : 

Marie Chiffon
26 rue Barillerie 06300 Nice (sur rendez-vous uniquement)
Elle expose au marché d'antiquités du Cours Saleya à Nice tous les lundis.

Boutique Marie chiffon

Voici comment Marie m’a raconté son parcours
 (j’ai tellement adoré la lire que je le retranscris tel quel) :

« J’ai été élevée par ma grand-mère jusqu’à l’âge de 10 ans, elle était couturière et j’ai grandi au milieu de piles de tissus. Elle me faisait toutes mes robes et elle avait même récupéré le tissu du sofa pour me faire une tenue de princesse.

Et puis ma mère m’a récupérée, elle était antiquaire et le premier souvenir que j’ai de chez elle est lorsque j’avais coupé les rideaux du salon en dentelle pour me faire une robe de mariée. 

À 16 ans je faisais toutes les friperies de Nice pour me faire des tenues dingues. J’en faisais à toutes mes copines aussi.

À 23 ans je travaillais pour un avocat spécialisé dans le show-business à Nice et je l’ai suivi quand il est parti s’installer aux États-Unis. Je suis restée 3 ans là-bas.

J’étais la « chouchoute » de toutes les femmes de ses clients là-bas car je leur donnais des idées pour leur déco et elles venaient chiner avec moi bref elles m’adoraient (ce qui arrangeait bien les affaires de mon boss !)

Et puis je suis rentrée à Nice en 1989, ma mère était toujours antiquaire elle voulait que je travaille avec elle mais moi je n’aimais ni les meubles ni les objets...

Un jour elle m’a emmené chiner à l’Isle sur la Sorgue, c’est très réputé pour les antiquités et la brocante. Là pour la première fois j’ai vu deux ou trois boutiques spécialisées en textiles anciens, pas des fripes comme je connaissais mais des tissus, des rideaux, des dentelles, des plumes des cachemires, des broderies, des robes en perles... brefs que des trésors et des merveilles ! Sur le chemin du retour je savais ce que je voulais faire !!!

Ça tombait bien, ma mère avait un copain à qui elle avait appris le métier, il avait un énorme entrepôt où il stockait, et il avait accumulé tout ce qui était « vieux chiffons » depuis quelques années dans un coin.

Il m’a tout donné… 2 tonnes de cartons... oui 2000 kilos !!

J’ai vécu dans un 2 pièces rempli du sol au plafond de carton pendant un an il fallait tout sortir, trier, laver, repasser...

J’ai acheté un petit camion avec lequel je faisais les marchés, les foires...

Je faisais le marché Saleya déjà le lundi mais c’était compliqué d’aller charger puis décharger dans un garage en ville, de devoir monter tous ces tissus pour les laver au 5e étage où j’habitais…

J’ai cherché un lieu pour stocker alors j’ai trouvé une vieille écurie reconvertie en local à moto et chambre froide.

Après 1 an de travaux j’y ai installé mes machines à laver, à coudre et à repasser... Tous le monde adorait l’endroit, tous les clients voulaient que je sois ouverte tout le temps mais ce n’est pas pour moi, ouvrir tous les jours non non non non !!!

Et surtout j’aime trop voyager.

Alors j’aime aller dans les pays où il y a une culture du textile.

J’ai beaucoup vadrouillé en Turquie parce que j’aime leurs broderies et surtout leurs Kilims. J’ai été fascinée par l’Inde et leurs cotonnades, leurs couleurs et leur technique hand block print.

Puis je suis allée au Japon.
Les kimonos et la nourriture oh mon dieu ! 

Lors de ce 1er voyage j’ai ramené quelques kimonos en soie, 200 kimonos et 178 haoris.

C’est très drôle parce que c’était le tout premier achat que j’ai fait dans ma vie de marchande de tissus, j’avais donc récupéré ces 2 tonnes de tissus et je n’avais eu rien besoin d’acheter tellement j’avais de stock mais j’allais chiner avec ma mère à Avignon. Et là mon tout premier achat ça a été un lot énorme de kimonos d’hommes !

Je ne savais pas du tout en allant au Japon qu’il y avait tant de variétés de kimonos différents… Et surtout j’ai été stupéfaite de la richesse de variétés de soies différentes que vous avez au Japon.

C’est complètement fou j’ai vu certaines soies que je n’avais jamais vue de ma vie.

Celles qui me touchent particulièrement sont les shibori, quand on sait le travail qu’il y a derrière…

Aussi j’ai appris là bas que le nec plus ultra pour les Japonais en déshabillant une femme était de découvrir couche après couche tous ses kimonos (5 je crois ?) très lentement... et là je dis wow parce que la seule fois où j’ai mis un kimono pour être un peu sexy mon Jules s’est littéralement jeté sur moi et me l’a arraché. 

Aussi j’aime le mélange dans les imprimés, le fait de porter un obi qui n’a apparemment rien à voir avec les couleurs du kimonos. C’est surprenant et c’est sublime !